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Francis Moreau

Présentation de travaux de recherches historiques et généalogiques

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La chapelle de la Vierge dans la cathédrale Saint-Fulcran de Lodève

 

Au temps des guerres de religions

Juillet 1573. Les rues de Lodève sont jonchées de détritus abandonnés après les pillages, de gravats tirés des maisons saccagées. La soldatesque protestante parade, passablement avinée. Les soldats hirsutes à la face rougeaude ou violacée éructent des cantiques profanes, injurieux, menaçants. Plusieurs détonations retentissent soudain. Les quatre gros piliers de la nef de la cathédrale sont dynamités. Dans leur chute, ils entraînent toutes les voûtes; Saint-Genès n'est plus que ruine ! Seuls le chœur et le clocher ont été préservés. L'ancien palais épiscopal, attenant à la cathédrale, la sacristie, la salle du Chapitre, les maison des chanoines, nombre de maisons en ville sont dévastés [1].

La chapelle de la Vierge qu'on appelait alors du Rosaire, a perdu son voûtement et jette vers le ciel la carcasse fantomatique de la grande fenêtre dépouillée de ses vitraux, désormais réduits en morceaux informes éparpillés au sol.

La reconstruction

A peine le nouvel évêque Christophe de Lestang fut-il rentré dans sa ville (1581) qu'il s'occupa d'y rétablir le culte. Il n'y avait plus à Lodève une église debout ou couverte, la cathédrale était devenue une citadelle, l'église Saint-Pierre démolie, les chapelles monastiques ruinées. En 1594, les chanoines avaient fait nettoyer et sortir les ruines, recouvrir le toit du chœur et de la sacristie, refaire un marchepied au maître-autel. Le 29 novembre 1599, l'évêque et son chapitre passèrent contrat avec Estienne Jacommel maçon de Montpellier, afin de séparer le chœur de la nef par un mur avec une porte d'entrée, et aussi boucher la voûte de la chapelle du Rosaire, sans en refaire l'arête. Le reste de la cathédrale demeurait provisoirement ouvert à la pluie, comblé de ruines, inaccessible par le grand portail encombré par les gravats. L'accès se faisait donc par la porte du cloître en passant devant la chapelle de la Vierge par une partie de la petite nef revoûtée pour l'occasion. Il faudra attendre les années 1630-1640 pour la reconstruction et une décoration complète de la cathédrale [2].

Chapelle de la Vierge
Chapelle de la Vierge, crédit photo : Bernard Derrieu

Un événement imprévu allait indirectement aboutir à une restructuration totale de la chapelle de la Vierge (du Rosaire). Le 24 janvier 1637 au soir, le sieur Fleury, Receveur Particulier des Tailles et Décimes du diocèse, malade et alité, récitait son testament devant un notaire venu exprès. Désirant pourvoir au sallut de son ame, disposer et ordonner des biens que Dieu lui a donné en ce monde, le testateur qui ne devait mourir que quelques années plus tard, tenait à léguer une somme conséquente aux chanoines pour organiser ses funérailles et pourvoir à son tombeau: Item a legue et donne led. sieur testateur au chappitre de lad. esglize, la somme de de six cens livres moyennant il fait fondation d'un hobyt dans icelle qu'il veult estre celebré annuellemant et a perpetuité.... Il désire aussi qu'au jour de son enterrement y acistent tous le corps dud chappitre et autres habitants dans lad. esglize faizant priere pour son ame... mais surtout, il demande que cette somme soit employée au rachat des biens temporels qui sont aliénés et a condition aussi que led. chappitre sera tenu d'ouvrir une plasse dans lad. esglize pour y faire une chappelle.... dans laquelle le chapelain et ses successeurs seront tenus de célébrer chaque semaine et à perpétuité trois messes faysant prière pour l'ame dud sieur testateur et aultres pour lesquelz il est tenu prière [3].

Pierre de Fleury, le testateur, ne décédera finalement qu'en 1642. Le 13 avril 1646, le Chapitre réuni dans la sacristie considérait que la chapelle ne pouvait être faite commodément dans le cloître. En conséquence il délibéra que le lieu ou estoit la chappelle dite St Blaize, joignant led. cloître et l'ancien Chapitre qui est ruiné, est accordé pour batir lad. chappelle [4].

La chapelle Saint-Blaise, chapelle familiale des Fleury

Édifiée au début du XIVe siècle pour y abriter une chapellenie fondée par le chanoine Guilhem de Vailhauquès [5], la chapelle Saint-Blaise avait donné sa titulature éponyme à la confrérie de l'aumône dite Saint Blaise, gérée par les chanoines. Elle s'ouvrait alors sur la salle du Chapitre et semble avoir servi de chapelle privée aux chanoines et parfois aux évêques eux-mêmes. Détruite en même temps que la cathédrale, peu après la prise de la ville par les protestants, l'installation de la chapellenie de la famille de Fleury fut pour elle le moment de sa résurrection. Le 17 avril 1646, Pierre-Moïse de Fleury, seigneur de Dio, le fils aîné du testateur de 1637, passa contrat avec le maître maçon Michel Lagarde pour son entière reconstruction. Le prix-fait demandait à l'homme de l'art de bâtir un mur de séparation entre la chapelle et l'ancien chapitre qui n'avait pas été relevé. Un fenêtre double perçait ce mur et éclairait la chapelle. La voûte et ses croisées devait être relevée ainsi qu'elle étoit par le passé. Une nouvelle porte fut taillée du côté du cloître. Un autel fut aussi bâti et au-devant sera tenu de faire un caveau avec sa voulte dans lad.chappelle de neuf pans de longueur, six pans de largeur et sept pans de profondeur soit environ 2,07m x 1,38m x 1,61m. Cette tombe était bien sûr destinée à recevoir les restes de Pierre de Fleury, le testateur de 1637 mort en 1642, et de son épouse Lucrèce de Rosset décédée quelques années auparavant. Désormais et pour la postérité, la chapelle Saint-Blaise ne devait plus s'appeler que chapelle de Fleury [6].

La réunion des chapelles de Fleury et du Rosaire

Dans une délibération du 2 septembre 1672, le Chapitre constata que, telle qu'elle, la chapelle de M. de Fleury ayant son entrée dans le cloître et n'étant fermée que par une balustrade de bois, ce qui faisait qu'elle était pleine de poudre et que les ornements n'y étaient pas en sûreté, il serait à propos de fermer ladite balustrade de bonnes murailles et d'ouvrir ladite chapelle du côté de celle du Rosaire en élevant ladite muraille et la voûte à la hauteur de celle de Saint Fulcran qui était vis à vis pour faire symétrie... [7]

M. de Fleury offrant de payer tous les frais, il fut décidé que les transformations souhaitées seraient réalisées. Le 20 septembre suivant, un marché fut conclu entre M. de Fleury, d'une part, Antoine Bonnafous et Antoine Louyrette, d'autre part, ces derniers acceptant a faire la réparation de la chapelle que led. sieur Fleury, trésorier de lad.ville, conformément au devis qui en a esté fait duquel il y a esté baillé coppie ausd. entrepreneurs.... [8]

Les murailles ont donc été rehaussées à la même hauteur que celles de la chapelle du Rosaire. La murailhe de lad.chapelle (Du Rosaire) qui est du costé de la chapelle saint Blaize, qui est descouverte, sera abatue et reprize despuis de bons fondements et sera de la mesme espaisseur qui est a présant celle de la chapelle du Rozaire qui doibt estre abatue, que la grande fenestre double qui est a lad.murailhe mitoyenne qu'on abattra sera transportée au bout de lad.chapelle dud.sieur Fleury avec les mesmes pierres de tailhe et architecture...

Du côté du cloître, sera fait une fenestre neuve simple de quatre pans de largeur et dix d'hauteur laquelle sera fermée avec de bonnes barres de fer pour la suretté de lad.chapelle et de l'esglize.

Les sépultures

Au XVe siècle, plusieurs représentants des Rosset avaient exprimé le vœu de reposer dans le cloître du côté de la chapelle Saint Blaise ou devant celle-ci, au tombeau de leurs ancêtres. A partir de la construction du tombeau à l'intérieur de la chapelle, cette dernière devint naturellement le lieu d'inhumation de la famille. Les restes de Pierre de Fleury, le fondateur, décédé le 22 octobre 1642, y furent transférés ultérieurement. Dans son testament du 30 décembre 1678, son héritier Pierre-Moïse souhaita y être enseveli. Il en fut de même pour Jean, l'autre fils de Pierre et père du futur cardinal, qui testa le 25 août 1663. Jean, frère du cardinal, décédé le 23 mars 1698 y fut aussi inhumé. Diane de LaTreilhe, mère de ce dernier, décédée le 25 octobre 1707, exprima un souhait identique dans ses dernières volontés du 21 octobre 1706. Enfin, Henry de Fleury, un autre des frères du futur prélat, formula un vœu dans le même sens le 3 mai 1713 [9].

Ainsi, durant plusieurs siècles, avec une continuité qui tint pour beaucoup à leurs alliances successives, les Rosset, les Fleury, occupèrent, à des degrés divers et, pour beaucoup d'entre eux, jusqu'au tombeau, une place dans l'Église de Lodève.

La Confrérie du Rosaire

En 1752, l'abbé Pierre Vieules, chanoine et directeur de la confrérie du Rosaire de Lodève, demanda au duc de Fleury (André-Hercule, petit-neveu du cardinal) de changer les ornements de la chapelle du Rozaire et de les transferes en celle dud. seigneur (de Fleury) quy luy est contigûe et qu'au cas ou led.seigneur voulut accorder à la confrérie du Rozaire cette grace il n'avoit rien à craindre pour le tombeau de ses ancestres quy y resteroit toujours a la meme place.

Le duc donna son accord dans un acte du 26 août, sous réserve 1°que le tombeau des ancêtres dud.seigneur de Fleury restera toujours en sa place ordinaire 2° que les messes fondées dans la chapelle s'acquitteront aux memes jours et heures de leur fondation 3° que lad.confrérie se charge entièrement de l'entretien et du vitrage de la chapelle dud.seigneur. [10]

C'est à cette époque que la chapelle reçut sa décoration définitive. Selon l'abbé Antoine Lazaire [11], les murs étaient ornés d'une tenture bleue. Deux tableaux à droite et à gauche représentaient la naissance de Jésus et l'adoration des Mages. Celui du milieu, sur l'autel, représentait Marie donnant le rosaire à saint Dominique.

De la Révolution à nos jours

L'hostilité à l'égard de la religion s'affiche officiellement à l'automne de 1793. Il est procédé à un second inventaire des églises le 15 octobre. On recherche surtout les effets d'argenterie et étoffes précieuses omis lors du premier inventaire du 19 octobre 1790. Tous les objets trouvés sont retirés. Le 24 brumaire an 2 on s'avise qu'il reste encore des vestiges de la royauté et de la féodalité anéanties dans les lieux publics, notamment les églises. Le conseil oui et requérant le procureur de la commune suppléant, nomme le citoyen Pierre Caisso pour faire enlever jusqu'aux traces les plus légères de l'odieuse royauté et de la désastreuse féodalité.

Le 6 frimaire (26 novembre 1793) on ordonne le retrait des croix et autres images et objets. A cette occasion le conseil municipal demande la suppression de l'église Saint-Pierre et sa transformation en halle. Ce vœu suscite quelques jours après une mini-émeute qui demande le maintien de l'église et le rétablissement des signes abattus de la superstition par les patriotes (26 frimaire-16 décembre 1793) [12].

La vénérable cathédrale Saint-Fulcran devient Temple de la Raison le 28 novembre 1793, en même temps que dépôt de foin pour les chevaux de l'armée. Le 11 messidor an 2 (29 juin 1794) elle devient cette fois Temple de l'Être Suprême. Les belles stalles du chœur sont enlevées et utilisées comme bois de chauffage. Les autels sont détruits, sauf le maître-autel, don du dernier évêque Mgr de Fumel, qui est démonté et entreposé dans la sacristie. Le gisant de Mgr de Plantavit est entreposé dans l'ancienne salle du chapitre, non sans avoir été ouvert auparavant et le corps du défunt profané par quelques membres de la Société Populaire. Le tableau qui orne le retable de la chapelle Saint-Fulcran, ainsi que plusieurs autres, sont enlevés et roulés avant d'être dérobés aux regards indiscrets et cachés dans les combles de la cathédrale. Seul l'orgue reste en place, destiné à animer musicalement les fêtes patriotiques.

La chapelle de la Vierge se voit privée de son autel, de ses tableaux et de ses ornements. La dalle funéraire qui couvre le tombeau des ancêtres du cardinal de Fleury est arrachée et restera longtemps exposée au milieu du cloître.

Au XIXe siècle, comme l'ensemble de la cathédrale, la chapelle de la Vierge est restaurée et retrouve son mobilier (1808). On peut y voir encore aujourd'hui la statue de la Vierge en marbre blanc due aux ciseaux du frère Abel, de la Trappe d'Aiguebelle (1869); la belle table de communion du lodévois Cusson (1830) [13] et les fresques de Jacques Pauthe (1860) [14]. Le tombeau de la famille de Fleury n'étant plus visible aujourd'hui, une plaque de marbre en garde le souvenir.

Francis Moreau
2019

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Notes :


[1] Ernest Martin, Histoire de la Ville de Lodève, II, chapitre Premier. La cathédrale Saint-Fulcran portait à cette époque le nom de Saint-Genès, martyr d'Arles.
[2] Ernest Martin, Histoire de la Ville de Lodève, II, chapitre IV, page 102. Cartulaire de Lodève, document CCIX, page 302.
[3] Archives de l'Hérault, 2E39/497, Minutes de Guillaume Brun notaire de Lodève, acte du 24 janvier 1637, f°15. Cité par Charles Bonami "Des Rocozels aux Rosset-de-Rocozels-de-Fleury" in "Etudes Sur Pezenas Et Sa Région", n,°4, 1975.
[4] Ernest Martin, Histoire de la Ville de lodève, I, p.351, note 4. Pierre de Fleury, seigneur de Dio, Receveur des tailles et des décimes, est le grand-père du Cardinal de Fleury, premier ministre du roi louis XV. Il décède le 22 octobre 1642.
[5] Ibidem, I, p.352. Guilhem de Vailhauquès, chanoine de Lodève apparaît essentiellement dans des actes datés des années 1290. En 1291, il est ainsi chargé par le pape Nicolas IV de faire respecter les privilèges du monastère bénédictin de Saint-Félix-de-Montceau (ADH, 58 H 4) et figure comme témoin de l’accord passé en 1294 entre l’évêque Gaucelin de la Garde et les habitants de Lodève sur les tailles et le droit de coupe. Cet accord est publié par Ernest Martin, Cartulaire de la ville de Lodève, Montpellier, 1900, p. 75-94. Signalons enfin qu’un accord, conclu en 1356 entre le chapitre et les recteurs de l’aumône de Saint-Blaise de Lodève, évoque un achat jadis effectué par feu Hector de Séverac, archidiacre, et feu Guilhem de Vailhauquès, chanoine ; accord publié dans Julien Rouquette, Cartulaire de l’Église de Lodève. Livre Vert, Montpellier, 1923, p. 110-113. "Crimino Corpus" communication de Vincent Challet "Les Fourches sont-elles vraiment patibulaires ?", note 19. Voir Ernest Martin, Histoire de la Ville de Lodève,I, chapitre VII, page 242 et chapitre X, page 352.
[6] Archives de l'Hérault, 2E39/505,f°62, Minutes de Guillaume Brun notaire à Lodève. Prix-Fait par Pierre de Fleury, seigneur de Dio, Conseiller du Roy, trésorier Général de France en la Généralité de Montpellier" acte du 17 avril 1646. Par la suite Mgr de Fumel, évêque de Lodève, accorda le patronage de la chapelle Saint-Blaise à Mme Angélique Sophie d'Hautefort, veuve en premières noces de Jean Luc de Lauzières, marquis de Thémines, ADH Joseph Brun notaire, année 1773 (actes des 20 juillet et 3 septembre 1773), 2E39/697.
[7] Ch.Bonami, "Des Rocozels....", page 40.
[8] Archives de l'Hérault, 2E39/531, Minutes de Guillaume Brun, "Prix-Fait par Jean de Fleury, seigneur de Dio et Valquières, Conseiller du Roi, son Receveur des tailles du présent diocèse, faisant pour et au nom de Pierre de Fleury, Baron de Pérignan et aussi Conseiller du roi et Trésorier Général de France en la Généralité de Montpellier", acte du 20 septembre 1672. Jean de Fleury est le père du cardinal de Fleury.
[9] Ch.Bonami, "Des Rocozels....", pages 40-41. Archives Départementales de l'Hérault, 1MIEC 142/2, page 122: décès de Jean de Fleury, inhumé dans un tombeau "sous le marchepied de la chapelle Notre-Dame, sa chapelle...". Décès de Diane de La Treilhe "ensevelie ce jour dans la chapelle de l'Annonciation" (du Rosaire), ADH 1MIEC 142/4, page 753. Testament de Pierre-Moïse du 30 décembre 1678: ADH 2E58/81 Jean Bompart, notaire à Montpellier. Pour Henry de Fleury voir ADH 2E21/138,acte du 3 mai 1713, Jean Jacques Mourèze notaire à Ceilhes.
[10] Archives de l'Hérault, 2E39/676, Minutes de Joseph Brun, notaire à Lodève: "Transfert de l'autel et ornements de la chapelle du Rosaire dans la chapelle de Fleury contigüe avec l'autorisation d'André Hercule de Rosset, duc de Fleury, premier gentilhomme de la Chambre du Roi, lieutenant général de ses armées, gouverneur de la Lorraine et du Barrois, des villes et citadelles de Nancy et d'Aigues-mortes, Sénéchal de Carcassonne, demeurant en son hôtel, place de Bourbon, quartier de Saint Germain des Prés..." Acte passé par son procureur spécial, Jean Gabriel Benoît de la Prunarède, abbé de Saint-Guilhem, vicaire général de Mgr l'évêque de Montpellier, chanoine et sacristain de Montpellier. Acte du 26 août 1752. André Hercule de Rosset (1715-1788) avait épousé Anne Madeleine Françoise de Monceaux d'Auxy (1721-1802).
[11] Antoine Lazaire (1782-1866), aumônier de la Miséricorde, avait connu Mgr de Fumel et avait été enfant de chœur avant la Révolution.
[12] Archives de l'Hérault, Délibérations du Conseil de la Commune, 1MI824/2-3.
[13] Benjamin Cusson, artiste releveur, né et décédé à Lodève (1799-1875).
[14] Jacques Pauthe, artiste en peinture murale religieuse, né à Castres (Tarn) en 1809 et décédé à Perpignan (Pyrénées Orientales) en 1889.