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Francis Moreau

Présentation de travaux de recherches historiques et généalogiques

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L'Ordre du Temple à Lodève (1145-1312)

 

C'est à partir du concile de Troyes (1128) et la reconnaissance officielle par l’Église de l'Ordre du Temple « Ordinem milicie Templi », que celui-ci connaît une expansion fulgurante en Europe et tout particulièrement dans le Midi de la France. La proximité de Saint-Gilles, port d'embarquement pour l'Orient, n'y est sans doute pas pour rien. Les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem y ont établi leur Grand-Prieuré. Une nouvelle forme de piété qui consacre l'idéal chevaleresque au service de la foi a fait le reste. Les années 1130-1150 verront la constitution entre autres, des commanderies de Montpellier (1128), Pézenas (1131), Saint-Gilles (av.1139) et Sainte-Eulalie-du-Larzac (1140).

Le mouvement est le plus souvent accompagné, voire encouragé par les évêques et quelques abbés du vieil Ordre Bénédictin. Ils favorisent par des dons d'églises et de dîmes, l'implantation de ces Ordres nouveaux, Hospitaliers, Templiers, qui attirent dans leurs rangs la fine fleur de la chevalerie.

« Ils vivent sans avoir rien en propre, écrit Bernard de Clairvaux, pas même leur volonté; ils sont pour l'ordinaire vêtus simplement et couverts de poussière; ils ont le visage brûlé des ardeurs du soleil, le regard fixe et sévère. A l'approche du combat ils s'arment de foi au dedans et de feu au-dehors; leurs armes sont leur unique parure; ils s'en servent avec courage dans les plus grands périls, sans craindre ni le nombre ni la force des barbares. Toute leur confiance est dans le Dieu des armées et en combattant pour sa cause, ils cherchent une victoire certaine ou une mort sainte et honorable. Oh l'heureux genre de vie, dans lequel on peut attendre la mort sans crainte, la désirer avec joie et la recevoir avec assurance ! » [1]

Pierre de Posquières

En 1152, Raymond de Posquières, abbé de Saint-Guilhem-le-Désert, cède aux Templiers et à leur commandeur en chef Élie de Montbrun l'église de Sainte-Eulalie, moyennant le paiement annuel d'une somme de 80 sous et de 6 fromages (du Larzac) livrables le jour des Rameaux. [2] Un nouvel accord conclu en 1161 et négocié par Raymond de Cantobre, abbé de Saint-Sauveur de Lodève, modifie les termes du contrat. Il prévoit que les Templiers verseront en une seule fois une somme globale de 2000 sous et fourniront en plus, à la place des fromages, un mulet de selle pourvu de tout son harnachement ainsi que deux livres d'encens (de la péninsule arabique) chaque année pour la fête de la Pentecôte. [3]

Parmi les témoins de la donation de 1152, on trouve Pierre de Posquières, évêque de Lodève de 1143 à 1160, le propre frère de l'abbé Raymond de Posquières, futur évêque d'Uzès (1152-1177). La famille de Posquières, héritière des seigneurs d'Uzès et des vicomtes d' Avignon, est une famille épiscopale de renom. Deux autres frères Posquières seront évêques, l'un à Viviers, l'autre à Nîmes. Au XIIIe siècle un Raymond de Posquières, Templier, sera commandeur de Cambon, de la Selve, de Sainte-Eulalie puis de Montels. Faydide, la soeur de nos évêques, épousera Alphonse Jourdain, comte de Toulouse, mort à Césarée (Palestine) en 1148. Les liens familiaux sont un rouage essentiel de l'administration civile et ecclésiastique de cette époque. En outre, « il importe également que l'évêque soit un noble, que son sang soit porteur des charismes qui prédestinent aux fonctions d'intercesseur » écrit Georges Duby. Les frères Posquières paraissent très engagés dans le mouvement en faveur des ordres hospitaliers et militaires. Devenu évêque d'Uzès, Raymond de Posquières concèdera aux Templiers l'église Saint-Paul de Montfrin (1161). Aldebert de Nîmes (1141-1180) favorise les Hospitaliers de Saint-Jean en leur facilitant la construction de l'église Saint-Jean-Baptiste. Pierre de Posquières donne, aux mêmes, les églises Saint-Julien et Saint-Vincent de Nébian (1157) [4] Quelques années auparavant et sous son influence, Pierre de Lodève et son épouse Anne, avaient donné le capmas de Rocozels aux Chevaliers du Temple (1147). [5] Evêque féodal, Pierre de Posquières tente de contenir l'influence des puissants comtes de Rodez. Il commence l'édification d'une enceinte fortifiée autour de la ville et obtient du roi Louis VII la reconnaissance du pouvoir judiciaire et un certain nombre de droits régaliens, dont la possession des mines d'argent et autres métaux sur son territoire. [6]

blason d'Evrard des Barres
Le blason d'Evrard des Barres "d'azur au chevron d'or accompagné de 3 coquilles de même". Photo: B. Derrieu.

Il est secondé dans sa tâche par l'influent abbé de Saint-Sauveur de Lodève, Raymond de Cantobre . D'une famille réputée dont un membre deviendra évêque de Rodez et un autre encore archidiacre de Lodève, [7] Raymond est moine à Saint-Pierre de Nant lorsqu'il est témoin d'une donation au monastère de Sylvanès en 1153. [8] Il a un frère, ou proche parent, au Temple: Bérenger de Cantobre. Il se comporte toujours comme un ambassadeur et un médiateur du Temple auprès des abbayes et des donateurs aux « fratres Templi » [9]

On peut donc penser que c'est sous l'épiscopat de Pierre de Posquières qu'une maison du Temple vit le jour à Lodève, entre 1143 et 1149. Elle avait été précédée par la maison des Hospitaliers de Saint-Jean, sise rue de Lergue, et qui était placée sous la maîtrise de la commanderie de Saint-Félix-de-Sorgues. Aurait-elle été fondée sous l'impulsion d'Evrard des Barres, alors Maître de l'Ordre en France avant de devenir Grand-Maître en 1149 ? La présence de son blason sculpté dans un bloc de grès et exposé aujourd'hui dans le cloître de la cathédrale de Lodève pourrait le laisser penser. [10]

La Maison du Temple

La « maio del Temple » est naturellement établie près des fossés nouvellement creusés [11] du côté de la Soulondre et qui seront bordés d'une muraille quelques années plus tard. [12] Elle occupait l'espace compris aujourd'hui entre la rue Cavalerie et l'ancienne rue des Juifs (non loin des Halles Dardé actuelles,ancienne place Saint-Pierre), espace encore appelé Ile Cavalerie dans le cadastre napoléonien. [13]

Cette maison a pour fonction principale d'être une maison-gîte, dépendante de la puissante commanderie de Sainte-Eulalie-du-Larzac. Elle est gouvernée par un donat, c'est-à-dire une personne agrégée à l'Ordre mais qui n'est pas chevalier et n'a pas prononcé de vœux.[14] Ce donat avait pour mission de bien gérer la maison et de recevoir convenablement les frères.[15]

L'enclos du Temple (maison, cour, puits, jardin, champ) était à la fois une base au coeur d'un évêché important et un relais vers les maisons proches de Clermont et de Pézenas, en suivant l'ancienne voie Rodez-Millau-Via Domitia, qui n'est plus alors qu'un simple chemin. [16] D'importants personnages pouvaient y séjourner en attendant d'y débattre des intérêts régionaux de l'Ordre ou d'y préparer et y conclure des accords de cession, des ventes ou des dons.En 1184, Daudé Raimon y abandonne dans les mains d'Escafré, commandeur de Sainte-Eulalie, tout ce qui lui revenait dans cette maison ainsi que le Mas de Molar. L'année suivante, c'est au tour de Guillem Cabrières de faire un don aux frères du Temple. [17] Il ne semble pas en tout cas y avoir eu de liens particuliers entre Lodève et la maison-soeur des Mayonnettes (avec Saint-Martin des Ubertes et Saint-Jacques de Rocozels), qui était reliée à la maison-mère par la voie de Ceilhes à Montpaon qui se prolongeait ensuite vers Millau ou Saint-Rome-du-Tarn.

La vocation de l'Ordre du Temple n'était pas d'ériger églises et citadelles, ni même de prendre part à la vie des agglomérations urbaines ou quelques unes de leurs maisons étaient établies. Tout au plus acceptaient-ils de garder la partie des remparts qui leur était confiée. Aussi ne trouve-t-on pas trace de leur action dans les documents lodévois. Leur mission principale était en Orient. Quant aux commanderies rurales, elles avaient pour rôle essentiel de fournir des revenus à l'Ordre, des denrées, des produits finis et peut-être des chevaux élevés sur le Larzac et embarqués à Saint-Gilles ou à Aigues-Mortes en direction de la Terre Sainte. En 1308, les commissaires qui inventorient les biens de la commanderie de Sainte-Eulalie recensent 35 chevaux, 120 bœufs, 24 porcs, 160 chèvres et 1725 moutons et brebis. Une partie de la laine transitait par la maison de Lodève, afin d'alimenter le tissage des draps en grosse étoffe qu'on fabriquait dans la région.

On peut aussi penser que située au cœur même de la ville épiscopale, la maison de Lodève était le lieu d'une intense activité bancaire. L'Ordre du Temple traitait des opérations aussi variées que les dépôts de fonds et d'objets précieux, prêts, avances et cautions, recouvrement et paiement pour les titulaires des comptes courants. La clientèle des Templiers était diverse, bien que principalement composée des classes aisées de la noblesse. Les frères ont certainement eu l'occasion de contribuer à soutenir l'industrie drapière naissante.

Dans une société ou le prêt à intérêt était surtout le fait des Juifs, on peut supposer une forme d'échange commercial entre ceux-ci et le Temple, le quartier juif jouxtant le flan Est de l'enclos Cavalerie (rue des Juifs).

Il est aussi possible que, comme dans bien d'autres villes, les templiers aient cherché à lotir le terrain séparant les fossés (les caves) et la Soulondre, en créant le faubourg de Villefranche. Les déboires de l'Ordre n'auront pas permis la concrétisation d'un tel projet.

L'assistance aux pauvres était un précepte de la Règle Générale de l'Ordre. Aussi, trois fois par semaine, les mendiants, malades, vieillards, enfants abandonnés se pressaient-ils à la porte du Temple pour y recevoir du pain, un peu de vin, quelques fruits et légumes, du fromage et parfois quelque argent. Lors de son procès, le Grand-Maître Jacques de Molay souligne "qu'il ne connaissait pas d'Ordre où l'on fît plus d'aumônes que dans leur Ordre".

Les Hospitaliers

Le 13 octobre 1307 au matin, à Sainte-Eulalie comme à Pézenas, à Clermont comme à Lodève et dans tout le royaume, les Templiers sont arrêtés et transférés dans des prisons royales. Le dernier commandeur de Sainte-Eulalie, Bernard Guinebaud, est transféré avec ses compagnons, dans la forteresse de Najac, avant d'être interrogé par les commissaires du Roi, puis du Pape.

En 1312, le Temple est dissout et ses biens sont dévolus à l'Ordre concurrent et prestigieux des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem (aujourd'hui Chevaliers de Malte). Ceux-ci, déjà installés à Lodève, vont délaisser leur maison de la rue de Lergue et s'installer dans celle de la Cavalerie. L'ancienne hiérarchie est maintenue, Lodève est toujours membre de Sainte-Eulalie. [18] Le Grand-Prieuré de Saint-Gilles dont le siège fut Saint-Gilles puis Arles, appartenait à la Langue de Provence et possédait 55 commanderies. Sainte-Eulalie-du-Larzac était une des plus importantes commanderies régionales, avec comme membres, La Couvertoirade, La Cavalerie, Saint-Paul-des-Fonts, Saint-Sernin, Montels, Le-Viala-du-Pas-de-Jaux, La Salvage, Vialette, Le Luc, Mayonnettes et Lodève. Pézenas et Clermont ont été rattachés à la commanderie de Grézan (dont le commandeur résidait à Clermont), tandis que Canet, Nébian et Liausson dépendaient de la commanderie principale de Béziers-Périeis.

L'Ordre des Hospitaliers se consacre plus franchement à l'accueil des pauvres du Christ que son concurrent du Temple. Mais ses activités sont elles aussi tournées vers l'Orient où sa mission est principalement d'assurer la défense des pèlerins qui se rendent sur les Lieux-Saints. Les troubles de la guerre de Cent-ans vont rapidement les contraindre à fortifier leurs commanderies. En 1439 le Grand-Prieur de Saint-Gilles, Bernard d'Arpajon décide de fortifier La Couvertoirade, puis Sainte-Eulalie l'année suivante.

Tour Saint-Jean
La tour Saint-Jean, vue de l'école César Vinas. Crédits photo: B. Derrieu.

A Lodève les opérations ont commencées plus tôt. En 1351, lors de la construction de la nouvelle enceinte de la ville, une tour est élevée près de leur enclos et sa défense est naturellement confiée aux chevaliers de l'Hôpital. [19] Il en sera ainsi tout au long de la Guerre de Cent-ans. Mais en 1466, l'Hospice Saint-Jean tombait de vétusté, l'effort étant alors porté sur les commanderies rurales du Larzac. Les chevaliers préférèrent le louer à un particulier, excepté la Tour. [20] Dès ce moment l'entretien et la défense de cette dernière incomba à la ville, qui avait en charge l'ensemble des murailles et des tours. Elle est encore visible aujourd'hui derrière l'école César Vinas et a gardé son nom de Tour Saint-Jean. [21]

Les proportions exactes de l'enclos du Temple (puis Hôpital Saint-Jean) ne sont pas encore déterminées à ce jour. Ernest Martin, conformément aux plans du XVIIIe siècle et du cadastre napoléonien, situait cet enclos à l'intérieur de l'espace compris entre la rue Cavalerie et l'ancienne rue des Juifs (aujourd'hui en grande partie disparue). Il plaçait la Maison près de la Tour, à l'emplacement des maisons actuelles n° 5 à 11 rue Cavalerie et de l'école César Vinas.

Les Services Régionaux du Patrimoine ont retenu pour cet emplacement l'ancien hôtel d'Albouy (1742, mais de nombreux éléments peuvent être datés du XVe siècle), situé aux numéros 2 et 4 rue Cavalerie, du côté de l'ancienne Ile Miséricorde du cadastre napoléonien. La rue Cavalerie conduisait-elle à l'enclos du Temple ou le traversait-elle ? Cette dernière hypothèse est peu probable. Seule l'archéologie sera peut-être un jour en mesure d'éclairer ce point d'histoire.

Francis Moreau
2009

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Notes :


[1] Exhortatio ad milites Templum
[2] voir A. Soutou, Accord conclu en 1161 entre l'abbé de Saint-Guilhem et le commandeur des Templiers de Ste. Eulalie, dans Etudes sur Pézenas, IV 1975, pages 25-28
[3] A. Soutou, Accord .... pages 25-28 : "... Et ad illa extenuanda accepimus a vobis hac remissione et solucione duo milia solidorum melgoriensium et unum mulum bonum sella et freno... pro hoc honore super altare Sancti Guilelmi ad Pentecostem duas libras incensi aportetis..."
[4] Gérard Alzieu, Les Eglises dans l'ancien diocèse de Lodève au Moyen-Age, pages 92 et 95. Texte de la donation dans E. Martin, Chronique et Généalogie des Guillem seigneurs de Clermont, pièce III, pages 177 et 178.
[5] A.R. Carcenac, Les Templiers du Larzac, p.43 et Du Bourg Antoine, Histoire du Grand-Prieuré de Toulouse, page 582.
[6] E. Martin, Cartulaire de Lodève, chartes XIX (1157) et XX (1160)
[7] Elie Mazel, Nant d'Aveyron, page 80
[8] Cartulaire de Sylvanès, page 384
[9] Clovis Brunel, Les plus anciennes chartes en langues provençale, c. 87 et 221 et E. Martin dans Chronique et généalogie.... page 178, donation aux Hospitaliers de Nébian (1157), et cartulaire de Gellone DXXXXVI.
[10] Ernest Martin, Histoire de la Ville de Lodève, I page 365. Ce blason du XVe siècle pourrait-être aussi celui de la famille Romieu qui a donné des consuls à la ville dès 1356 (Martin II Note X).
[11] Cartulaire de Lodève, c.XXI
[12] Cartulaire de Lodève, c.XC et Carcenac, Les Templiers..., page 177,"...damus et concedimus ad acapitum tibi Michaeli Boniosi quamdam petiam terre et infra muros Lodove cum orto dicte domus templi et cum puteo dicte domus ... " Mayonnettes 23 (1276). "...cum omnes cave existentes circumcirca villam Lodove usque ad muros... una cavarum predictarum sita in loco vocato Villafranca et juxta murum dicte ville." Cartulaire de Lodève, XC (1340), XXI (1162).
[13] Cavalerie, nom typique des Etablissements templiers : La Cavalerie dans l'Ariège, La Cavalerie dans le comté d'Armagnac, La Cavalerie de Saint-Cyprien à Toulouse, La Cavalerie du Larzac.
[14] Carcenac, p.214
[15] Carcenac, p. 221,il promet d'être : "...bonus et fidelis et res et bona dicte domus...custodire et salvare pro posse meo et utilia pro posse meo pagere et inutilia evitare et ea que revelanda fuerunt revelare et domum milicie Templi de Lodova tenere paratam et condrictam et fratres et familiam dicte domus benigne recipere et servare proposse meo ut pro predecessores meos et usitacum et consultum..."
[16] Carcenac, p. 72 : " lo cami que eis de Clermont e s'en va vers Pézenas " (1258).
[17] "... Et aizo fo fag a Lodeva, e la cort del Temple. Autor Peiro del Castelou, Ricart de Cornuz, Guillem de Barre, Guillem de Narbona, B. prior de Tineret, B. de Cabreira, P. Costa, Guillem de Rocosel, Peiro d'Alvergne, G. del Mercadil, Estolt de S. Cabrari, Estève de Pojols, Deusde de Glandis e P. Gervais lo capella que aizo escrias. " (charte 211, 1184) "... Et aizo lauzet e juret altra vez a Lodeva, e la maio del Temple. Auctor G. de Rocozel, G. de Prunet, P. Gervais, G. Boiseira, maistre Peiro, P. Cornet..." (charte 219, 1185), dans Brunel, Les plus anciennes chartes.....
[18] La maison de la rue de Lergue dépendait de la commanderie de Saint-Félix-de-Sorgues (ADH 2E39/11 Pierre Pinet notaire Lodève, f°74). Au contraire de ce qu'écrit E. Martin, il n'y eut jamais de commanderie à Canet, p. 365
[19] "... quod est in cavis dicte ville juxta turrim rotondam que est de juxta hospicium Sancti Johannis Jerosolimitani..." cité par Martin, Histoire..., page 380.
[20] 11 janvier 1466, Martin, Histoire..., page 365.
[21] On peut la voir derrière la maison n° 4 Quai des Ormeaux.

Sources manuscrites :


L'essentiel des archives concernant la commanderie de Sainte-Eulalie sont déposées aux Archives de la Haute-Garonne (Toulouse), Fonds de Malte série H.
Quelques documents sont déposés aux Archives des Bouche-du-Rhône (Marseille), cote 56H Grand-Prieuré de Saint-Jean-de-Jérusalem.
Aux Archives du Gard (Nîmes) cote H 890. Fonds de Malte,mention des rentes et censives de la ville et du terroir de Lodève perçues par l'Ordre en 1762..

Sources imprimées :


Alzieu Gérard : Les Eglises de l'ancien diocèse de Lodève au Moyen-Age, Pierre Clerc, Montpellier 1998.
Anonyme : Le Larzac, Artières et Maury, Millau 1931.
Bonnet Emile : Les maisons de l'Ordre du Temple dans le Languedoc mediterranéen, Nîmes 1934.
Bousquet Jacques : Le Rouergue au Premier Moyen-Age, tome 2, Société des Sciences et Arts de l'Aveyron, Rodez 1994.
Brunel Clovis : Les plus anciennes chartes en langue provençale, Paris 1926 et 1952.
Carcenac A.R. Les Templiers du Larzac, Lacour Nîmes 1994.
de Courcelles M. : Dictionnaire universel de la noblesse de France, Paris 1820, Tome 2, page 416.
Crouzat Germain : Sainte Eulalie, Saint-Pargoire imp. Graphic-Sud, sans date.
Demurger Alain : Les Templiers,une chevalerie chrétienne au Moyen-Age,,le Seuil,Paris 2008.
Higounet-Nadal A. : L'Inventaire des Biens de la commanderie Sainte-Eulalie-du-Larzac en 1308, dans Annales du Midi n° 68, année 1956.
Lizerand Georges : L'Affaire des Templiers, Les Belles Lettres, Paris 1964
Martin Ernest : Chronique et Généalogie des Guillem de Clermont, éd. 1892, Lacour Nîmes 2005.
Martin Ernest : Histoire de la Ville de Lodève, Laffite Reprints, Marseille 1979.
Martin Ernest : Cartulaire de Lodève, Lacour Nîmes 1998.
Mazel Elie : Nant d'Aveyron, Lacour Nîmes 1997.
Pioch Christian : moines-soldats et communautés paysannes en Larzac, Christian Pioch 1995.
Verlaguet P.A. : Cartulaire de Sylvanès, Rodez 1910