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Francis Moreau

Présentation de travaux de recherches historiques et généalogiques

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Les Juifs de Lodève au Moyen-Age

 

Pendant de longs siècles, le Languedoc fut une terre prospère pour les communautés juives. Elles contribuèrent activement au rayonnement économique, intellectuel et culturel de cette région. La bienveillance des comtes et des notables languedociens, le relativisme théologique illustré par les ariens wisigoths, les cathares ou les béguins, permirent au Languedoc de devenir « un foyer exceptionnel de pensée et de sciences juives », selon les mots de Benjamin de Tudèle, le grand explorateur juif du XIIe siècle. Du XIe siècle au XIVe siècle, une communauté juive dynamique, mais politiquement silencieuse, vivait dans la cité de Lodève. Encore aujourd'hui, la toponymie nous en conserve la trace.

En Septimanie

Durant le VIIe et le VIIIe siècle, les communautés juives se développent et s’accroissent au fur et à mesure que s'avance la déliquescence du Royaume Wisigoth face aux tentatives d'invasions franque et musulmane. Les Juifs, en effet, soutenaient les musulmans dans leur conquête de la péninsule ibérique, conscients que ceux-ci étaient plus tolérants à leur égard que les chrétiens. En 694, les Juifs sont accusés de conspirer contre le roi wisigoth Egica. Le XVIIe concile de Tolède bannit l'ensemble des juifs ou les réduit en esclavage, sauf dans la partie wisigothique de la Gaule (Septimanie) où ils sont simplement invités à se convertir au christianisme. Le canon 8 du concile est principalement sévère pour les juifs convertis qui retournent à leur ancienne religion : « Les Juifs ayant ajouté à leurs autres crimes celui de vouloir renverser le pays et le peuple, ils doivent être sévèrement punis. Ils l'ont fait après avoir reçu le baptême et cependant par manque de foi, ils l'ont de nouveau souillé. Ils sont privés de leurs biens au profit du trésor public, et doivent être faits esclaves à jamais. Ceux à qui le roi les envoie comme esclaves doivent veiller à ce qu'ils ne pratiquent plus leurs usages juifs et leurs enfants doivent être séparés d'eux à l'âge de sept ans et devront se marier avec des chrétiens

En Languedoc

Au XIe siècle, grâce à la bienveillance des élites locales, apparaissent des communautés juives à Lodève et Clermont-l'Hérault. Les Juifs font alors vivre la philosophie et les sciences dans le diocèse. La communauté juive est si bien implantée qu'en 1092, l'évêque Bernard Prévinquières doit interdire les mariages mixtes [1]. A Béziers, les Juifs sont protégés par les Trencavel, vicomtes de Carcassonne et de Béziers, qui n’hésitent pas à les accueillir à la cour. Certaines personnalités de la communauté juive de Béziers participent même à l’administration de la ville. Il n'en est pas de même à Lodève où la cité est administrée par les évêques, reléguant la communauté juive dans un rôle subalterne.

À partir du XIIIe siècle cependant, les persécutions envers les juifs émergèrent et s’accentuèrent en même temps que s'étend la prise de contrôle des agents royaux sur les fiefs du Languedoc. Sous le règne de Louis IX, les juifs doivent porter la rouelle ou payer une taxe pour s’en dispenser et peuvent parfois être embarqués de force pour participer aux croisades en Orient. Au concile de Béziers de 1246, auquel l'évêque de Lodève Guilhem de Caselles prit une part active [2], interdiction fut donnée aux médecins juifs de soigner des chrétiens. Si en général la condition de juifs des seigneurs (soumis à une juridiction seigneuriale) était souvent plus acceptable que celle de juifs du roi (soumis à une juridiction royale), il ne semble pas en avoir été de même à Lodève où Guilhem de Caselles et ses successeurs paraissent avoir particulièrement sévi contre la communauté juive et cherché à en tirer profit.

La première expulsion

La rue des Juifs
Plaque de l’Ancienne rue des Juifs à Lodève.

En 1306, le roi Philippe le Bel est mis en demeure, par l'évêque Déodat de Boussagues, de le rétablir dans la possession de ses droits sur les juifs, c'est-à-dire des redevances auxquelles on les avait astreints [3]. Telle était la puissance des évêques de Lodève à cette époque. Il faut dire que l'évêque percevait une leude (taxe) sur la personne des juifs comme sur leurs animaux, et cette leude doublait au temps des foires de Clermont et de Lodève [4]. Mesure quelque peu vexatoire mais qui était, malgré tout, une reconnaissance explicite de l'importance du rôle économique que les juifs jouaient dans la ville et le diocèse, tant pour leurs commerces que pour leurs activités de prêteurs d'argent. On ne doit pas oublier qu'avec Clermont, Pézenas et Montagnac, la foire de Lodève était à cette époque une plaque-tournante du commerce des draps. Les juifs de Clermont payaient chaque année une livre de poivre à l'évêque [5]. Les transactions sur les draps et les épices, faisaient partie de l'activité économique de la petite communauté. Les marchands juifs s'approvisionnaient aisément grâce aux grossistes montpellierains. Les échanges étaient déjà nombreux avec l'Orient et le monde arabe par la Méditerranée.

Finalement, cette même année 1306, les juifs sont expulsés du Royaume de France et leurs biens vendus. L’expulsion de 1306 a été inattendue, la prise de décision secrète, son exécution instantanée. La saisie des propriétés juives (terres, demeures, meubles, vaisselle, vêtements, bijoux, monnaies) débuta officiellement le 21 juin 1306. L’annonce de l’expulsion se fit par un édit général, la date butoir de sortie fixée au 22 juillet 1306. Les juifs eurent quelques semaines pour quitter le territoire, avec abandon au roi des biens [6]. Ils purent néanmoins revenir en 1315 et pour ceux de Lodève, reprendre une vie plutôt paisible.

Bernard Gui l'Inquisiteur

L'arrivée, en 1324, d'un ancien inquisiteur sur le trône épiscopal devait-il changer la donne ? Bernard Gui était connu pour avoir, le 29 décembre 1319 à Toulouse où il officiait, fait brûler deux charretées d'exemplaires du Talmud, pour les impiétés et les blasphèmes qui étaient dans ce livre [7] . Dans son Manuel de l'Inquisiteur, il traite les juifs de particulièrement perfides « Sequitur de perfidia Judeorum contra fidem christianorum » [8].

Cependant, pendant son épiscopat la question des hérésies ne semble pas s'être posée. En tout cas nous n'en trouvons nulle trace dans le cartulaire qu'il rédige durant son séjour lodévois. En revanche, il a participé à la grande chasse aux lépreux qui eut lieu un peu partout dans le royaume. En 1326, les lépreux du diocèse de Lodève sont poursuivis, « quia commiserant horrendum crimen » - il est probable qu'on les accusait, comme ailleurs, d'avoir empoisonné les puits, leurs biens sont saisis: « bona eorum fuerunt episcopo confiscata et ipsi fuerunt damnati ultimo supplicio » [9] .

A vrai dire, les biens des lépreux condamnés ne sont pas restés longtemps à l'évêque, puisque peu après, le roi Charles IV le Bel écrivit au sénéchal de Carcassonne pour qu'il fasse restituer tous les biens injustement confisqués [10] . La rumeur populaire avait accusé les juifs d'être complices des lépreux. En aurait-il été de même à Lodève ? C'est ce que pourrait laisser croire le nom de la grotte de Montplaisir lou pous dés Jésious [11] . Ce Puits des Juifs ou Grotte des Juifs est en effet bien trop éloigné de la ville et du quartier juif pour satisfaire aux besoins des habitants. De quelle terreur cette dénomination est-elle le souvenir ?

Il se trouve qu'à la même époque, Bernard Gui entreprend d'importants travaux pour rénover, agrandir et aménager le palais épiscopal et ses dépendances. Il y fait notamment édifier de nouvelles prisons, dans et à proximité du palais: Fecit carceres in domo episcopali [12]. La tradition lui attribue la construction de la Tour de la Malepague, prison pour délits financiers. Ces prisons (carceribus) jouxtaient une maison canoniale appelée en 1410 de Sinagoga [13]. Par prisons, il faut entendre, au-delà des cachots proprement dits, une salle de justice (l'auditoire), et l'espace de vie pour les prisonniers et les gardiens: cuisine, puits, écuries, resserres.

Bernard Gui, à l'occasion de la répression organisée contre les lépreux, aurait-il fait fermer la synagogue pour se l'approprier ensuite ?

Une Synagogue ?

Nous savons, d'après le cartulaire de l'évêque Bernard Gui qu'en 1306 il n'y avait pas de synagogue à Lodève [14]. Aussi ce n'est pas Bernard Gui, mais un de ses prédécesseurs qui l'aurait fait fermer pour se l'approprier et la transformer en prison et en canourgue (habitation de chanoine).

D'aucun pourrait s'étonner de la présence d'une synagogue si près d'une cathédrale et si éloignée du quartier juif (rue des juifs). Les historiens locaux ont depuis longtemps balayé cette hypothèse en affirmant, sans le démontrer, que la synagogue se trouvait au centre du quartier juif et qu'elle était souterraine [15]. Il semblerait plutôt que le quartier juif (actuellement place du marché) soit un quartier de refoulement, postérieur à l'installation primitive des juifs près de la cathédrale qui était alors un édifice de dimension modeste dans un environnement assez peu urbanisé encore.

La maison Quintana
Vue de la maison Quintana.

Quant à l'époque de ce refoulement, il est vraisemblable qu'il correspondit à la période post-croisade contre les cathares et la domination d'Alphonse de Poitiers, frère de Louis IX, en tant que comte de Toulouse.

Au même moment, l'évêque de Lodève d'alors, Guilhem de Caselles, entreprenait la construction de la nouvelle cathédrale gothique [16] . On peut tout à fait admettre que l'occasion lui fut bonne pour vider le quartier juif de ses occupants, afin de réaliser une restructuration complète du quartier autour de la cathédrale et des nouvelles maisons des chanoines, ceux-ci ayant définitivement déserté la vie commune autour du cloître. Dans ce contexte d'exaltation de la foi par la construction d'une cathédrale, l'existence d'une synagogue dans une ville épiscopale n'était pas désirable ni désirée.

Le palais épiscopal qui avait son entrée sur la place Saint-Geniès, devant le porche de la cathédrale, était également en restauration. Au XVe siècle, c'était un bâtiment imposant qui comprenait une chapelle, une salle à manger (tinellum aule episcopalis), une galerie (ambulatorium) [17], une salle de travail (camera retractus) et la chambre de l'évêque (cameram episcopalem). A côté, et barrant l'accès à l'actuelle rue de l'Hôtel de Ville, on trouvait l'auditoire de la cour avec son écurie et les prisons construites par Bernard Gui, ainsi qu'une Tour de deux étages qui donnait sur un préau étroit. L'ensemble était important et se prolongeait le long de la place jusqu'aux canourgues de la Synagogue et de Poujols à l'Est. Les canourgues de l'ouest, occupaient l'emplacement de l'actuel Hôtel de Ville (ancien palais épiscopal du XVIIe siècle) [18].

Le nouveau quartier juif

Cadastre de l'ancien quartier juif de Lodève
Ancien quartier juif (plan de 1834), crédit : Archives Départementales Hérault.

Le nouveau quartier juif, voulu par Guilhem de Caselles au centre de la cité, occupait essentiellement deux rues. L'une passante, débouchant de la Grande Rue St-Geniès à la rue de La Poissonnerie (Peyssonaria) où se trouvait le four de l'évêque. C'était la Carryera d'en Veyrieu ou Jusiéus, rue des Juifs, puis plus tard rue de la Halle. Cette rue bordait l'enclos cavalerie, résidence des Templiers puis plus tard des Hospitaliers, avec lesquels les prêteurs juifs traitaient des affaires financières de ces Ordres chevaleresques. L'autre était une impasse allant finir au mur d'enceinte de la ville après avoir formé sur la gauche une seconde impasse plus courte. C'est la Vouta dés Jusiéus ou Veyrieu, impasse des Juifs puis plus tard impasse Molinier. A l'intérieur de cet étroit périmètre, quelques historiens ont cru voir une ancienne synagogue souterraine (pourquoi ?) dans une maison dénommée Quintana, 11 rue des Juifs [19]. Malheureusement la destruction complète de ce quartier pour en faire la Place du Marché [20] n'a pas permis d'approfondir la question. Aucun document ne nous permet d'imaginer la vie de ce quartier. A défaut de synagogue (il fallait aller à Clermont-l'Hérault), il y avait sans doute une boucherie, commerce indispensable pour respecter le rituel. Le compoix de 1401 y signale un moulin à huile. Y avait-il un four particulier ou allait-on cuire son pain au four de l'évêque tout proche ? [21] L'endroit était exiguë, mais rien n'indique qu'il fut clos.

Très à l'écart de la ville, sur une colline qui domine le vieux chemin de Poujols, était situé le cimetière juif Lou Pioch del cémentéry dés Jusieu ou Puech del cimeterio dels Juzious appelé par la suite Puech Mege ou Truc de Mendil [22]. En empruntant ce chemin on pouvait encore apercevoir la crous des cémétéri dei Jasiosi [23]. L'endroit est aujourd'hui très urbanisé, sans qu'aucune recherche y ait été effectuée. Cette localisation extra muros est voulue par les communautés juives et répond à des considérations qui leur sont propres. En effet, dans le judaïsme, la notion de pureté est essentielle et il est par conséquent important d’inhumer en terre vierge d’une part, loin de l’espace des vivants d’autre part, le contact d’un mort étant un facteur d’impureté [24].

Plus loin encore, en direction de Montpellier, la plaine qui s'étend en face du Capitoul, entre la Lergue et l'Albaygue s'appelait Lou camp Jusiéu. Souvenir d'un vaste terrain dont les anciens propriétaires étaient juifs [25].

L'expulsion ultime

Le 17 septembre 1394, Charles VI ordonna l’expulsion, complète et sans retour, des juifs de France. À compter de la date du 4 novembre, ceux-ci disposaient d’un mois pour récupérer leurs créances auprès de leurs débiteurs, d’un mois supplémentaire pour quitter le royaume. Dès le 4 janvier 1395, plus aucun juif ne devait se trouver dans le domaine royal. C'est la fin de la communauté juive de Lodève dont on ne trouve pas trace dans les compoix du XVe siècle.

En raison, de frontières et statuts spécifiques, quelques îlots territoriaux se maintiennent. C'est le cas en Provence, dans les états pontificaux, à Avignon et dans le comtat Venaissin. C'est aussi le cas en Alsace et en Lorraine ou à Metz. Les convertis y seront un peu plus tard désignés comme des Nouveaux Chrétiens.

A Montpellier ces conversions au christianisme concerneront plusieurs dizaines de Juifs de la bourgeoisie locale, en rapport avec des pratiques marranes ou cachées. Tel n'est pas le cas à Lodève où la communauté juive était bien trop petite et trop peu influente pour tenter de subsiter envers et contre tout.

Il reste la présence tout à fait symbolique, mais non moins réelle, de quelques éléments de toponymie, seuls vestiges d'une culture originale au sein de l'univers chrétien dominant.

Toponymie juive lodévoise :

Carryera d'en Veyrieu ou Jusiéus (rue des Juifs/rue de la Halle, en grande partie détruite)

Vouta dés Jusiéus ou Veyrieu (impasse des Juifs/impasse Molinier, détruite)

Lou camp Jusiéu (plaine en face du Capitoul entre la Lergue et l'Albaygue)

Lou pioch del cémentéry dés Jusiéu, Lo Puech del cimeterio dels Juzious (Truc de Mendil/domaine du Blazou)

Crous des cémétéri dei Jasiosi (chemin de Poujols)

Pous dés Jésious, puits de Giriauss, Grotte des Juifs (grotte de Gériausse)

Francis Moreau
2020

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Bibliographie :


Amelin J.M. : Guide du Voyageur dans le Département de l'Hérault, Gabon et Cie libraires, Paris Montpellier 1827
Balasse Céline, : 1306 L’expulsion des Juifs du royaume de France, Bruxelles, de Boeck, 2008
Bernard Gui : Manuel de l'Inquisiteur (par G.Mollat), collection Les Classiques de l'Histoire de France au Moyen-Age, Les Belles Lettres éditeur, Paris 1964
Bernard Gui : Practica inquisitionis heretice pravitatis, éd.Douais, Paris 1886
Blanchard Ph., Georges-Zimmermann P. Nahon G. : Rencontre autour des paysages du cimetière médiéval et moderne, Actes du colloque des 5 et 6 avril 2013 au prieuré de Saint-Cosmes (La Riche), Tours 2015
Blumenkrantz Bernhard : Histoire des Juifs en France, Privat, Toulouse, 1972
Cahiers de Fanjeaux : Juifs et judaïsme de Languedoc, éd.Privat, Toulouse, 1995
Couffinhal J. : Lodève et le lodévois, dans la revue Sites et Monuments, 4e trimestre 1983-n°103, pp.16-20
Dahan Gilbert : L'Expulsion des Juifs de France 1394 , Cerf, Paris 2004
Devic et Vaissette : Histoire Générale du Languedoc,16 volumes, Édition Privat, Toulouse, MDCCCLXXXV
Fisquet M.H. : La France Pontificale , Impr. Contant-Laguerre
Iancu, Danièle et Carol : Les juifs du Midi: une histoire millénaire , Éditions A. Barthélemy, 1995
Iancu-Agou Danièle : Philippe le Bel et les Juifs du royaume de France (1306), Paris, Cerf 2012
Iancu Michaël : Les Juifs des Terres d'Oc, Collection Les Études du CRIF, Janvier 2020, n°57
Lunel Armand : Juifs du Languedoc, de la Provence et des États français du pape , Albin Michel, 1975
Martin Ernest : Histoire de la Ville de Lodève, Impr. Serre et Roumegous,Montpellier 1900
Martin Ernest : Cartulaire de la Ville de Lodève, Impr. Serre et Roumegous,Montpellier
Paris H.G. : Histoire de la Ville de Lodève, de son ancien diocèse et de son arrondissement actuel, 2volumes, Montpellier 1851
Plantavit de la Pause : Chronologia Praesulum Lodovensium, Aramonti 1634
Plantavit de la Pause : Bibliotheca rabbinica, complectens omnes fere RR libros tam in lucem editos quam manu solum scriptos in Forilegium Rabbinicum, Lodève 1644 (Archives paroissiales)
Rouquette J. : Livre Vert, Montpellier 1923
Saige G. : Les Juifs du Languedoc antérieurement au XIVe siècle,Paris 1881

Notes :


[1] France Pontificale diocèse de Lodève page 323.
[2] France pontificale p.358.
[3] Inventaire Briçonnet, Archives Départementales de l'Hérault, évêché de Lodève G1050, copies 1051 et 1052, f°151k. Cartulaire de Lodève doc.LXXIV,p.104:"Philippus Francorum rex mandat Senescalo Carcassone, ut non impediat quin judei solvant pedagium pro suis corporibus episcopo Lodovensi, ut erat consuetum. Item quod non impediat quin judei baronie Clarimontis puniantur ab Episcopo. Item quod conservari et deliberari procuret Episcopo jus quod habebat ad judeos, quos suos originarios habebat vel dono acquisierat".
[4] Martin E. Histoire de la Ville de Lodève, tome 1, page 292.
[5] Inventaire Briçonnet f°127a: "Judei de claromonte pro eorum synagoga debent in festo natalis Domini domino lodovensi ratione pensionis seu usatici quolibet anno unam libram piperis redditam in aula episcopali lodove".. (Les Juifs de Clermont pour leur synagogue doivent à la fête de Noël au seigneur de Lodève à raison de la pension ou usage chaque année une livre de poivre remise dans l'aula épiscopale de Lodève.)
[6] Michaël Iancu, Les juifs des Terres d'Oc.
[7] France Pontificale p.381.Histoire Générale du Languedoc, tome 9, page 393.
[8] Manuel de l'Inquisiteur, tome II, page 6-7.
[9] Inventaire Briçonnet f°153h. Histoire du Languedoc, vol. 9 pages 393-415 (note).
[10] "Carolus francie et navarre rex mandavit senescallo carcassone quod faceret restituere sibi bona que capta fuerant per episcopum vel suos domibus leprosorum lodovensis diocesis, qui commiserant horrendum crimen propter quod fuerant ultima supplicatio tradidi R. si constuerit R. millesimo trecentesimo vigesimo sexto". (Inventaire Briçonnet f°153h).
[11] Amelin J.M. Guide du voyageur dans le département de l'Hérault, page 491 et H.G. Paris, Histoire de la ville de Lodève, tome 2, pages 274-f275. Cette grotte serait une ancienne galerie de mine d'après M.Hugounencq, "note sur la géologie de Lodève et de ses environs" in Bulletin de la Société d'Étude des sciences naturelles de Béziers, XIe volume (année 1888), p.69.
[12] Livre Vert page 55. Plantavit, Chronologia, page 290 : "carceres aedium episcopalium Lodovae de novo construxit".
[13] Livre Vert page 123. De cette maison, considérablement modifiée au XVIIIe siècle, il reste dans les combles, les traces d'une grande salle à charpente et murs décorés de fresques médiévales représentant un coquatrix (animal fabuleux), une tortue et un ensemble de blasons où sont figurés des trèfles renversés.
[14] Inventaire Briçonnet f°151k: "Judei lodovensem debent pro suis corporibus solvere pedagium episcopo lodove anno 1306"; "Judei de claromonte debent pro locum synagoga lodove episcopo unam libram piperis". Il n'est pas fait mention d'une synagogue pour la ville de Lodève. La synagogue de Clermont-l'Hérault était située aux n° 9 et 11 rue du Rougas, voir Société Languedocienne de Géographie, "Géographie Générale du Département de l'Hérault", tome 3, Ricard frères, Montpellier 1905, page 657; Revue Études Héraultaises 2018 n°51 "La maison gothique du quartier de Rougas à Clermont l'Hérault" par Frédéric Mazeran, architecte du patrimoine.
[15] cf. Couffinhal J. "Lodève et le lodévois" pages 16-20.
[16] A lire sur ce site: "Une formidable aventure, la cathédrale de Lodève".
[17] Martin E., Histoire de la ville de Lodève, tome 1, Topographie de la ville et plan. Pour l'ambulatorium voir aux Archives de l'Hérault, minutes de Me Coussergues, acte du 4 mars 1482 3E39/61 f°46moderne ou 57ancien.Pour la salle de travail "camera retractus" voir aussi le Cartulaire de la ville de Lodève, doc.cxxxii, page 177. "Canonicus vero, tenens domum qui vocatur Sinagoga confrontatur cum carceribus domini lodovensi episcopi et cum canonia de Pojolis superius confrontata quam modo tenet Jannes de Roquozello canonicus etc...". Livre vert, page 123.
[18] cf. compoix de Lodève de 1401 et Plan du XVIIIe. Archives Départementales de l'Hérault 142EDT56 et 142EDT198.
[19] Couffinhal J. "Lodève et le lodévois" pages16-20.
[20] Répertoire numérique des Archives Communales de Lodève, T81 Restructuration du quartier des Halles, 1979-1981
[21] Archives Départementales de l'Hérault, 142EDT73. Pour le moulin à huile, voir 142EDT56, f°51:"item 1 hostal am moli de olivas et verdier se tenens en la carreyra den Veyrieu"; f°50v: "Item 1 estable en la vouta den Veyrieu".
[22] Archives Départementales de l'Hérault, minutes du notaire Pierre Pinet,2E39/11 (1427-1432), année 1429, f°61: "in juridicio lodevo loco dicti la reclusa sive lo puech del simeterio dels juzious". Voir aussi Jean Auguste Crouzet "Topographie médicale et statistique comparée de Lodève Hérault" publié par le Dr E.Hamelin chez Coulet et Fils éditeurs à Montpellier, 1912, page 71: "Le cimetière des Juifs était situé au domaine actuel du Blazou, près du vieux chemin de lodève à Poujols".
[23] "La croix dé Jasottas" Élisée Lazaire, Lodève Ses Légendes Ses Saints, Montpellier 1925, page 29.
[24] Blanchard Ph. Rencontre autour des paysages du cimetière médiéval et moderne.
[25] Archives Départementales de l'Hérault, compoix de 1401, 142EDT56: f°4v:"Me Bringuier Roqua,Item tot a camjuzieu confronte am Huc Cambo et am A.Agulho te se del senh.de Fontès de capitol et de Guillem Tholoza a sa usatge IIII cartes sivada al senh.de Fontès a capitol 1 emina sivada a la discta Guillerma..."; f°47v: "Jacme de Rogas, item 1 vinha en campjuzieu, tel se de senh.de Fontès"; f°53: "1 colombier à camjuzieu....".