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Francis Moreau

Présentation de travaux de recherches historiques et généalogiques

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Le serment vassalique du baron de Clermont à la fin du Moyen-Age

 

Hommage du comté de Clermont-en-Beauvaisis
Le cérémonial de l'Hommage, XVe siècle

Dans le système féodal, l’hommage et le serment sont l’établissement ou le renouvellement d'une convention de vassalité qui écarte toute rivalité entre deux hommes libres. La cérémonie publique se déroulait généralement en présence de plusieurs témoins. En rendant hommage au suzerain, le vassal s'interdisait tout acte d'hostilité contre lui, et promettait de lui apporter aide et conseil. En contrepartie, le seigneur lui assurait la possession paisible de bénéfices, châteaux, terres, domaines, qui étaient alors appelés des fiefs, dont le revenu lui permettait de vivre noblement et de s'équiper pour la guerre. En cas d'infidélité du vassal, le suzerain pouvait reprendre par la force et confisquer le fief qu'il avait donné. Dans un précédent article nous avons vu comment et à quelle époque les évêques de Lodève ont pu acquérir la dominité sur la baronnie de Clermont. Lorsque les évêques de Lodève se substituèrent aux comtes de Rodez, il n’apparaît pas d'opposition de la part des seigneurs de Clermont. Ceux-ci, comme l'évêque Raimond Guilhem, évoluent alors dans la même mouvance, celle des Guilhem de Montpellier. En 1202, l'évêque et les chanoines donnent plusieurs biens en alleu à Aimeri II moyennant l'hommage et le serment, mais il n'est pas encore question du château de Clermont, ni même de la ville. Les difficultés n'apparaîtront que plus tard lorsque les Guilhem pendront nettement le parti du comte de Toulouse contre celui du roi de France.

L'autorité de l'évêque était double : il exerçait la juridiction ecclésiastique sur tout son diocèse et possédait concomitamment la suzeraineté temporelle sur tout le territoire du comté de Lodève qui coïncidait d'ailleurs avec celui du diocèse.

L'évêque suzerain de Lodève

Guillaume Briçonnet, était le fils de Guillaume Briçonnet, seigneur du Plessis-Rideau, Surintendant des Finances, entré dans les ordres après le décès de son épouse. G.Briçonnet père, fut d'abord évêque de Saint-Malo en 1493, cardinal en 1495, archevêque de Reims en 1497, puis archevêque de Narbonne de 1507 à 1514 date de sa mort. Son fils, alors évêque de Lodève depuis 1489 (il avait 19 ans !) était également abbé de Saint-Guilhem-le-Désert (1493-1516). Futur abbé de Saint-Germain-des-Prés (1507-1534), il devait devenir le directeur spirituel de Marguerite d'Angoulême, sœur de François Ier. Nommé à l'évêché de Meaux (1515-1534), il fut le protecteur du Cénacle de Meaux[1]. Pour l'heure, c'était un jeune évêque tout juste sacré. Le 22 mai 1491 il avait prêté serment devant Charles VIII à Tours, mais son jeune âge le contraignait encore à poursuivre des études de théologie à Paris. L'année 1495 était donc celle de sa prise de fonction effective dans la cathédrale de Lodève, (entrée canonique). Seigneur temporel il reçut cette année là l'hommage et le serment féodal de ses vassaux comme le voulait la coutume. La même année il avait été Commissaire du Roi aux États de Languedoc. Ambitieux et consciencieux, il avait lancé le chantier de reconstruction de la maison archidiaconale qui lui servait de résidence épiscopale, jugeant le vieux palais de son prédécesseur Bernard Gui [2] incommode. Il devait, plus tard, doter son église de Lodève d'un nouveau bréviaire (1510); créer un répertoire analytique des chartes réunies par l'évêque Bernard Gui (1498) [3]; établir une foire de deux jours à l'Ascension (1510); obtenir des indulgences pour les fidèles venant prier et se recueillir sur le tombeau de saint Fulcran (1517); constituer une fraternité des prêtres du diocèse de Lodève afin de les guider et de les soutenir dans leur ministère (1517) [4]. Absorbé par ses obligations à Meaux, il résigna son évêché de Lodève au mois de septembre 1519, en faveur de son frère Denis [5].

Le seigneur vassal de Clermont et sa famille

La famille de Clermont était certainement la plus pourvue du comté. Elle se rattachait à l'illustre lignée des Guilhem de Montpellier et ne dédaignait pas faire accroire que saint Guilhem de Gellone était son fondateur.

Tristan Guilhem de Clermont, était chevalier de l'ordre de Saint-Michel , chambellan du roi Louis XI, Lieutenant en Languedoc du roi Charles VIII. Fils de Pons de Caylus, baron de Clermont, et de Antoinette de Guilhem, il avait épousé Catherine de Chaumont d'Amboise, fille de Pierre de Chaumont, seigneur de Chaumont, et d'Anne de Bueil. C'était sans aucun doute le plus puissant seigneur du lodévois. Louis de Chaumont d'Amboise, son beau-frère, était évêque d'Albi et fut même Lieutenant-Général du Roi en Languedoc en 1473. Son autre beau-frère, Georges de Chaumont, cardinal d'Amboise, était archevêque de Rouen. En 1491 le futur cardinal avait négocié le mariage de Charles VIII et d'Anne de Bretagne. Le pape Alexandre VI lui offrira le chapeau en 1498. En 1504 il aura l'insigne honneur de couronner Anne de Bretagne reine de France. Il deviendra le principal et puissant ministre de Louis XII.

Catherine d'Amboise, épouse de Tristan, appartenait à une famille noble du Blésois, ancienne mais modeste, dont l’ascension s’explique par le service du roi : la Dame de Clermont est petite-fille et fille de chambellans de Charles VI et Charles VII. La participation de son père Pierre, seigneur de Chaumont, à la Ligue du Bien public contre Louis XI [6] interrompt pour deux ans (1465-1467), de manière dramatique, l’ascension familiale : le château de Chaumont-sur-Loire est détruit et les biens de Pierre sont confisqués. Le retour en grâce de Pierre inaugurera la fortune de ses enfants. A commencer par celle de Georges, cardinal d’Amboise, qui accompagnera celle de ses 8 frères et 7 sœurs.

Sur les neuf enfants du seigneur de Clermont, seuls les garçons sont aux côtés de leur père. On peut penser que les filles sont en retrait en compagnie des familiers et des serviteurs. Mais toute la maisonnée est présente, car la procédure habituelle lui fait obligation de se retirer brièvement du château, occupé un instant par le seul évêque.

On y voit donc Louis, le fils aîné; Pierre destiné à la vie ecclésiastique, mais qui succédera à son frère sur la seigneurie de Clermont en 1501; Gui qui sera seigneur de Proenques en Rouergue; et enfin François, le futur cardinal de Clermont. Quant aux filles, seule Marguerite est absente car déjà mariée avec Jacques Alleman de Laudun. Sont donc présentes Jeanne et Marie destinées à la vie religieuse, Antoinette qui épousera en 1501 Charles de Vesc, baron de Grimaud, et Catherine qui épousera successivement François de Bouliers, seigneur de la Tour d'Aigues en Provence, puis Henri d'Oraison, vicomte de Cadenet [7].

François Guilhem de Clermont-Lodève

Vitrail de la cathédrale Sainte-Marie d'Auch, armoiries du cardinal Clermont-Lodève
Arnaud de Moles, Cathédrale Sainte-Marie d'Auch, Vitrail de la chapelle du Saint Cœur de Marie. À gauche, les armoiries du cardinal-archevêque Clermont-Lodève.

François Guilhem, né en 1480, est le deuxième fils de Tristan Guilhem et de Catherine d'Amboise. A 17 ans il est déjà prieur de Belmont [8] au diocèse de Vabres. A 19 ans il est nommé par le pape abbé de Villemagne[9] , au grand dam des religieux qui avaient élu Tristan de Thézan. Il gardera cette abbaye jusqu'en 1504. En 1501 archidiacre de Narbonne, il est élu évêque de Saint-Pons de Thomières, puis archevêque de Narbonne en 1502. Il est créé cardinal en 1503 par le pape Jules II. En 1507 il est transféré de Narbonne à Auch. Ambassadeur de Louis XII auprès du pape, celui-ci fait arrêter le cardinal de Clermont et le l'enferme au château Saint-Ange (29 juin 1510) [10]. Remis en liberté l'année suivante, il peut regagner la France et prendre enfin possession de son siège d'Auch qu'il gardera jusqu'en 1538. Le cardinal de Clermont-Lodève est le type même du prélat humaniste, amoureux des arts, connaissant parfaitement l'Italie et disposant d'une fortune à la hauteur de ses ambitions... dont il fera bénéficier sa cathédrale d'Auch.

La cathédrale d'Auch en Armagnac

La cathédrale Saint-Marie d'Auch était alors en cours de construction. La première pierre en avait été posée le 4 juillet 1489 sous l'épiscopat de François Philibert de Savoie. François Guilhem de Clermont-Lodève donna une nouvelle impulsion au chantier par la construction des chapelles du chœur, la pose des vitraux d'Arnaud de Moles [11], l'installation par des huchers des stalles réservées aux chanoines et la mise au tombeau de la chapelle du saint-sépulcre. On lui doit aussi la construction des contreforts des chapelles de la nef. Le cardinal fut efficacement secondé dans cette œuvre par son grand vicaire, Jean Marre [12].
Les 113 stalles des chanoines sont en cœur de chêne, toutes sculptées. Les personnages sculptés sur les hauts dossiers ne mesurent pas moins de 1m 20 ! L'ensemble esquisse un superbe cortège qui commence avec les prophètes et les sibylles (Les Promesses), se poursuit avec les évangélistes (Les Réalisations) et culmine avec les luttes de Judith et de David ainsi que les sacrifices d'Abraham et de Jephté (Le Combat pour la Foi). Quant aux dix-huit verrières d'Arnaud de Moles, elles évoquent un chemin qui va de la Création à la Résurrection. La profondeur et la richesse de leur couleur sont uniques et émerveillent encore aujourd'hui fidèles venus se recueillir et visiteurs venus les contempler.

Mais la cathédrale d'Auch ne fut pas la seule à bénéficier des largesses du cardinal. Citons entre autres les portes renaissance qui embellissent la basilique Saint-Fris de Bassoues (Gers) ainsi que la magnifique halle de cette bastide.

Détenteur de multiples évêchés, abbayes et prieurés [13], le fastueux mécène devait s'éteindre le 13 mars 1541 à Avignon. Mais pour l'heure, il n'avait que quinze ans et suivait attentivement la cérémonie qui se déroulait sous ses yeux :

La cérémonie de l'Hommage

Du serment de fidélité et d'hommage fait entre les mains de Révérend Père en Dieu Monseigneur Guillaume Brissonet, par la permission divine évêque de Lodève et comte de Montbrun, par noble et puissant homme messire Tristan Guillain seigneur de Clermont.

Château de Clermont-l'Hérault
Château des Guilhem à Clermont-l'Hérault, crédit photo : Fagairolles 34 via Wikipédia

Au nom de Notre seigneur Jésus Christ, amen.

L'an de l'Incarnation mille quatre cens nonante cinq et le troisième jour du mois d'octobre, très illustre prince et seigneur Charles, par la grâce de Dieu roy des François. Que tout le monde sache que se présent et constitué en personne devant Révérend Père en Dieu, monseigneur Guillaume, par la miséricorde divine évêque de Lodève et comte de Montbrun, dans la ville de Clermont et près la porte principale de la même ville, noble et puissant homme Tristan de Guillain, seigneur de la dite ville de Clermont, a fait le présant serment en public, perpétuel et valable, en présance de nous notaires et des témoins bas nommés; il est venu de son propre mouvement et plein gré, a assuré et confessé et reconeu au dit seigneur évêque et comte de Lodève, ici présant, stipulant et acceptant et solemnellement recevant pour lui et pour ses successeurs faisant leur entrée canoniquement, qu'il tient de son église cathédrale de St Genest de Lodève et de lui, qu'il doit et veut le tenir en fief noble, franc et honoré, et sous l'homage et serment de fidélité, avec toutes les cérémonies qui appartiennent de droit et de coutume au dit serment de fidélité, et pour les honeurs, charges, servitudes et prestations que l'on fait en pareil cas, réquisitions et protestations et toutes autres choses que ses prédécesseurs ont accoutumé de faire au dit seigneur évêque de Lodève et à ses prédécesseurs dans la dite église, et comme le dit seigneur évêque de Lodève a accoutumé de le recevoir : c'est à dire, laditte ville de Clermont et les châteaux et lieux de Canet, Nébian, Morèse, Briniac, de Navès, La Tour de Pioch Auger, le terroir de Pierre Longue, et la moitié indivise du lieu de Salasc [14] , avec toute la juridiction haute, moyenne et basse, comme ses prédécesseurs l'ont reconue jusques ici; et touttes les tours, les murs, les munitions, les fossés, les portes, les clefs des portes et généralement toutes les fortifications qui sont et qui seront dans la suite à la dite ville de Clermont et aux autres châteaux et lieux susdits et spécifiés, de même que tous les usages, tasques, quarts, quints [15] et toutes les autres servitudes qu'il a et possède ou que les autres possèdent en son nom ou tiennent de luy dans le district et juridiction de la dite ville de Clermont et des autres lieux et châteaux cy dessus nommés et généralement tout ce qu'il tient et possède et que d'autres tiennent de luy et possèdent en son nom dans le diocèse de Lodève; pour quelles villes, juridiction et autres choses dites cy-dessus, ledit noble Tristan de Guillain promet au dit seigneur évêque de Lodève et à ses successeurs dans la ditte église d'être bon, loyal et fidèle vassal, et luy garder sa foi et serment de fidélité toutes les fois qu'il sera nécessaire de le faire; et a fait hommage à luy seigneur évêque de Lodève et comte de Montbrun, les genoux à terre, la tête découverte, et les mains jointes posées dans celles du dit seigneur évêque, de sa bonne volonté et sans être forcé, luy a donné le baiser de paix avec beaucoup de respect et a prêté serment de fidélité entre les mains dudit seigneur évêque, et luy promet de le deffendre dans sa personne, ses biens, ses droits tant en guerre qu'en paix, et luy promet secours, conseil et faveur de même que toutes les autres choses contenues et décrites dans les coutumes des fiefs et a promis de l'observer comme un vrai vassal.

Et le dit noble Tristan de Guillain a rendu comme vassal au dit évêque de lodève la ville de Clermont, les clefs des portails et les portes de la même ville en luy livrant et en introduisant le dit seigneur évêque de Lodève et sa suite dans la ditte ville; et le dit seigneur évêque a pris possession de la ditte ville pour ce qui regarde la directe et le grand fief s'en est nanti, et en signe de cela il a placé sur la tour du dit château son drapeau et a fait crier à haute voix et à plusieurs reprises: "Clermont pour monseigneur l'évêque de Lodève, Clermont pour monseigneur l'évêque de Lodève". Après quoy, ces choses étant faites, le dit seigneur évêque, incontinent a rendu à noble Tristan Guillain la ditte ville de Clermont et les susdites clefs, et l'a mis en possession du dit fief comme vassal; et incontinent le drapeau du dit seigneur noble Tristan fut arboré par ses domestiques sur la susdite tour, et on a crié plusieurs fois à haute voix : "pour monsieur de Clermont, Clermont; pour monsieur de Clermont, Clermont"; promettant de faire semblable reconnaissance, hommage, et prêter serment de fidélité à chaque mutation du seigneur ou du vassal, audit seigneur évêque de lodève ou a ses successeurs dans le même évêché. Laquelle reconnaissance et susdit homage ledit seigneur évêque de Lodève a accepté pour luy et ses successeurs, a reçu et stipulé solemnellement. Et le dit seigneur évêque de lodève a protesté que par ce dit dessus il n'entend point préjudice au droit de son église de Lodève, ni que cela doive tirer à conséquence, de même que le susdit noble Tristan de Guillain nisi se et in quantum astringeretur de jure; et lesdits seigneurs ont protesté mutuellement que par les susdites choses ils n'entendent point préjudicier aux anciens actes et reconnaissances et homages faits et passés cy devant. Mais comme dans ces mêmes anciennes reconnaissances on avertit que le susdit seigneur de Clermont après avoir livré le château et les forteresses est obligé de sortir avec tous ses domestiques du château [16] et de vuider pour le laisser libre audit seigneur évêque de Lodève et à ses gens jusques à ce que le drapeau ait été arboré sur la tour et que l'on ait fait les proclamations et les autres solemnités requises et accoutumées, le dit seigneur évêque de Lodève a bien voulu, par grâce spéciale pour cette fois seulement et sans conséquence, que le dit seigneur Tristan Guillain ne soit pas sorti avec ses domestiques du dit château lorsque toutes ces susdites cérémonies se sont faites et qu'il est resté comme il resta cydevant avec protestation; en foy de quoy le dit seigneur évêque de Lodève et le dit noble Tristan Guillain ont demandé que l'on passat un ou plusieurs actes publics de tout ceci par nous notaires sousignés. Toutes ces choses se sont passées dans le dit château de Clermont et ont été témoins : vénérables et nobles hommes et seigneurs, Fulcrand Maurelli précenteur de l'église cathédrale de Lodève, Hugues Trufoti chanoine de ladite église, Dominique Chandoci camérier d'Aniane, Jean Chandoci licencié de Gignac, Adémar du Puech seigneur de Puech Aubaigues, Tristan de St Félix, seigneur de St Félix, Arnaud de Rosène seigneur d'Arboras, Pons Romo baillif de Clermont, Raymond Badaro, Pierre Huc, maître Antoine Vitalis et Paul Bérardier notaires de ladite ville de Clermont et moy Etienne Pasquier notaire public royal épiscopal et comtal de Lodève qui ay été présent avec tous les susdits témoins à la prestation du serment, à la livraison et à la restitution des clefs et toutes les autres choses qui ont été faites, et j'ai pris la copie de ce contrat public faite fidèlement, quoyque par une main étrangère à la place de la mienne. En foy de quoy je me suis signé. Pasquier. [17]

Francis Moreau
2018

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Bibliographie :


Bagnéris Fr. : La Cathédrale d'Auch et son quartier des chanoines, Nouvelles Éditions latines, 1986
Canéto Fr. : Monographie de Sainte-Marie d'Auch,histoire et description, V.Didron, 1850
Combarnous Gaston : Les Châteaux des Guillem et de clermont, Maury, Millau, 1978
Débax Hélène : La féodalité languedocienne (XIe-XIIe siècles), serments, hommages et fiefs dans le Languedoc des Trencavels (, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 2003
Débax Hélène : "Le serrement des mains. Éléments pour une analyse du rituel des serments féodaux en Languedoc et en Provence (XIe-XIIe siècles)", Le Moyen Age. Revue d'histoire et de philologie, tome CXIII n°1, 2007, p.9-23
Durand (Abbé) : Histoire de Clermont l'Hérault et de ses environs, Lacour Éditeur, Nîmes, 1995
Fauré Jacques (Abbé) : La Cathédrale d'Auch, Éditions Sud-Ouest, 2007
Martineau C., Veissière M. : Guillaume Briçonnet. Marguerite d'Angoulême. Correspondance (1521-1524), Genève : Droz, 1975-1979, 2 vol.
Martin Ernest : Chronique et Généalogie des Guillem seigneurs de Clermont, Marseille, 1892
Martin Ernest : Histoire de la Ville de Lodève, I-II, Laffitte Reprints, Marseille, 1979
Martin Ernest : Cartulaire de la ville de Lodève, Lacour Éditeur, Nîmes, 1998
Polge H. : "La cathédrale d'Auch", Congrès archéologique de France, 1970, p.349-370
Veissière Michel : L'évêque Guillaume Briçonnet (1470-1534), Société d'Histoire et d'Archéologie, Provins 1986
Veissière Michel : "Une fraternité de prêtres du diocèse de Lodève fondée en 1517 sous l'épiscopat de Guillaume Briçonnet", Bulletin Philologique et Historique, années 1892-1984, p.159 à 168
Veissière Michel : Autour de Guillaume Briçonnet (1470-1534), Provins, 1993

Notes :


[1] Le Cénacle de Meaux est un groupe d'amis réunis autour du théologien Lefèvre d'Etaples et Briçonnet entre 1521 et 1525 dont le but était d'initier une réforme de l'Église.
[2] Évêque de Lodève de 1324 à 1331. Il fut Inquisiteur de Toulouse de 1307 à 1323.
[3] Archives Départementales de l'Hérault, G.1050, 1051, 1052 (Inventaire Briçonnet).
[4] Archives Départementales de l'Hérault, 8 F 13 et Michel Veissière "Une fraternité de prêtres".
[5] E.Martin,Histoire de la Ville de Lodève, II, p.366.
[6] La Ligue du Bien Public est une révolte féodale contre l'autorité royale.
[7] E.Martin, Chronique et Généalogie des Guillem seigneurs de Clermont, p.44-47.
[8] Belmont sur Rance (Aveyron)
[9] Abbaye Saint-Martin et Saint-Majan à Villemagne l'Argentière (Hérault).
[10] E.Martin, Chronique et Généalogie..., p.146-147.
[11] Arnaud de Moles (1460/70-1520), maître verrier originaire de Saint-Sever (Landes). Outre les vitraux de la cathédrale d'Auch,on lui doit aussi plusieurs vitraux de l'église Saint-Laurent de Fleurance, de l'église Saint-Nicolas de Nogaro, de l'église Sainte Marie de Mirande dans le Gers et de l'église de l'Isle-en-Dodon dans le département de Haute-Garonne.
[12] Jean Marre (1436-1521) Vicaire Général de l'archevêché d'Auch puis évêque de Condom (Gers).
[13] Abbé de Saint-Thibéry (1499), de Saint-Pierre de Jumièges (1505), de Saint-Pierre de Lagny (1512), de Saint-Pierre de Besalu (1513), de Saint-Martin de Villemagne (1521) Protonotaire apostolique Administrateur apostolique puis Évêque de Saint-Pons (1501; 1509-1514; 1534-1539), de Narbonne (1502), Evêque de Senez (1508) Archevêque d'Auch (1507-1518) Evêque-Comte de Valence et Die (1523), puis Evêque-Comte d'Agde (1531) Cardinal-Diacre (1503), puis Cardinal de Sant’Adriano al Foro (1503), puis Cardinal de Santo Stefano al Monte Celio (1509), puis Cardinal-Evêque de Frascati (1523) Légat à Avignon (1512).
[14] Dans le serment de Bérenger Guilhem à l'évêque Guillaume de Mandagot en 1316, les lieux cités sont les suivants : castro dicitur Clarmon.... Moresio, Laussone, Abriciaco, Caneto, Nebiano, Fontescassio. (ADH G.1050)
[15] Redevances en nature calculées sur la part des fruits d'une exploitation, en général agricole.
[16] "dicti Dominus cum familia dicti nobilis infra inferiorem et extra superiorem murorum ambitum dicti castri ipse episcopus et inferiorem et superiorem partem intravit cum suis sociis et familia et claudi fecit per suos partem et turrem majorem dicti castri" (Reconnaissance de 1316, Inventaire Briçonnet, liber quartus recognitium f°127 g, Archives Départementales de l'Hérault G 1051).
[17] Le texte de ce serment a été publié pour la première fois par l'abbé Gérard Alzieu dans la revue "GREC" n°49-50 (septembre 1988-janvier 1989).